Gestion du temps : comment éviter le burn-out ?

Il existe un problème qui touche même des catégories très différentes, des créatifs aux entrepreneurs, des indépendants aux employés : l’épuisement professionnel. Ce sont souvent les indépendants qui souffrent le plus, car travailler pour soi-même signifie souvent ne pas avoir d’horaires ou de vraies vacances. Le résultat de ce type de rythme de travail est une fatigue prolongée, qui ne semble même pas être tempérée par le repos, une incapacité générale à se concentrer et le sentiment de travailler beaucoup, sans obtenir de résultats pertinents, ce qui entraîne une perte d’intérêt et d’enthousiasme pour son travail. Pour les plus malheureux, tout cela peut s’accompagner d’insomnie, d’anxiété et de fréquents maux de tête. Si cette description vous est familière, vous traversez probablement une période de « Burnout ».

Les causes du Burnout

Le Burnout est le message que notre corps nous envoie pour nous faire savoir que nous adoptons un mode de vie malsain et déséquilibré. Ce déséquilibre fait que le travail prend souvent une part disproportionnée de notre temps, au détriment de tout le reste, de la vie personnelle et relationnelle aux soins de santé proprement dits. Cela signifie que nous serons amenés à sous-estimer et à négliger tous nos besoins qui ne sont pas strictement liés à la vie professionnelle. De nombreux free-lances, par exemple, renoncent à manger des repas sains et réguliers au profit de collations pour engloutir devant l’écran. Une autre erreur extrêmement courante (et très grave) est de renoncer aux pauses et de s’enchaîner devant l’ordinateur pendant des heures dans l’espoir (vain) de terminer plus de travail plus rapidement.

Comment savoir si cela vous arrive aussi ?

Il n’est pas toujours facile de réaliser que vous êtes proche du Burnout, précisément parce que vous êtes trop immergé dans votre routine de travail. L’un des « symptômes » les plus courants est le sentiment de gêne face à la nécessité d’effectuer des activités non professionnelles, comme préparer un repas ou faire une course. Une autre condition assez courante est celle de ceux qui éprouvent de plus en plus de difficultés à prendre des décisions et à faire des projets, même simples : toute tentative d’organiser une liste de choses à faire semble un effort inhumain. Il n’est pas étonnant que dans cette phase, on ait tendance à être assez irritable et à avoir constamment le sentiment de porter une terrible « gueule de bois », même si l’on n’a même pas pris un verre de vin. Et bien sûr, quand vient l’heure de dormir, toutes les pensées sur lesquelles vous n’avez pas pu vous concentrer pendant la journée viennent vous demander la note en même temps, rendant impossible une bonne nuit de sommeil.

Apprenez à gérer votre temps

Si tout cela vous arrive (ou si vous voulez l’éviter), jouez-la en avance et apprenez à gérer votre temps. Il ne s’agit pas de travailler moins, mais de travailler mieux, en accordant de l’importance à tous les autres aspects de la vie. Ceux qui font du travail créatif le savent : lorsque l’esprit n’a pas le temps de se reposer, donner naissance à une bonne idée devient presque impossible. La première chose à faire, pour reprendre possession de rythmes gérables et humains, est de recommencer à valoriser le temps qui n’est pas passé à travailler. Une astuce simple et abordable consiste à commencer par choisir une activité agréable, que vous avez manquée, et à l’inscrire sur votre liste de choses à faire, comme s’il s’agissait d’une activité professionnelle. Ceux qui ne l’ont jamais fait trouveront probablement plus facile de commencer par quelque chose de simple. La seule règle : il ne doit pas s’agir d’une activité devant un écran. Lisez quelques pages d’un livre, prenez dix minutes pour faire une promenade ou un peu de sport, écoutez un disque du début à la fin et ne faites rien d’autre. Toutes ces activités sont simples et prennent très peu de temps, mais ceux qui sont « malades » du surmenage les considèrent souvent comme un luxe inconcevable. Pourtant, il suffit de regarder les faits : prendre vingt minutes de congé ne sera pas une catastrophe. Une autre bonne habitude à prendre est de ne pas se catapulter hors du lit, mais de prendre cinq ou dix minutes pour rassembler ses pensées et se faire une idée de la journée. La méditation peut également nous y aider, en particulier la « méditation consciente », que nous pouvons également pratiquer aujourd’hui à l’aide d’applications spéciales.

L’importance des objectifs

L’un des aspects les plus frustrants du Burnout est le sentiment de « ne rien finir ». Et là aussi, il y a une astuce : on ne peut pas vraiment savoir si on a obtenu un bon résultat, si on n’a pas une idée claire de ce qu’est un « bon résultat ». L’erreur la plus courante, en ce sens, est de déterminer les normes à appliquer à votre travail après l’avoir fait. Personne ne sera surpris d’apprendre que, dans ce cas, vous choisissez toujours une norme qui fera paraître votre travail médiocre et décevant. Il est bien préférable de prendre un certain temps, au début de la journée, de la semaine ou du mois, pour identifier un certain nombre d’objectifs raisonnables à atteindre. La bonne nouvelle est qu’une fois ces objectifs atteints, vous pouvez arrêter de travailler pour cette journée et profiter d’un repos bien mérité sans culpabilité. Un proverbe apocryphe (auquel on attribue de temps en temps des origines américaines ou inuit) dit : « Comment mange-t-on une baleine ? Une bouchée à la fois ». Se souvenir de cette maxime est très utile, lorsque l’on se trouve confronté à des tâches trop vastes et complexes, qui semblent insupportables. Il est nécessaire de trouver un moyen de « décomposer » votre « baleine » en bouchées individuelles, que vous pouvez digérer quotidiennement sans trop de traumatismes. Dernier conseil sur la gestion des objectifs : il est important d’apprendre à dire non. Si votre liste quotidienne est déjà assez longue, refusez d’ajouter des éléments non essentiels.

Apprendre à gérer son temps pour éviter l’épuisement professionnel sert avant tout à se sentir mieux et à préserver sa santé, mais aussi à obtenir de meilleurs résultats au travail. Travailler avec les bonnes pauses, sans rester devant l’écran plus d’une heure d’affilée (mais il serait préférable d’adopter des intervalles d’une demi-heure), en poursuivant des objectifs clairs, par ordre de priorité, permet de maximiser la productivité de votre journée de travail. Et surtout, avoir encore du temps et de l’énergie à consacrer pour rendre votre vie pleine et intéressante.